Le foie est un organe clé de notre métabolisme. Il doit transformer les aliments que nous mangeons et gérér les différentes toxines qui lui arrivent. Ces toxines, qu’elles soient exogènes, venant de l’extérieur ou endogènes, produites par notre organisme lui même, doivent être éliminées. C’est une des fonctions très importante de notre foie. On comprend combien il est important d’optimiser son fonctionnement.
LE FONCTIONNEMENT DU FOIE DANS L’ELIMINATION DES TOXINES : TROIS PHASES
PHASE I : PHASE DE NEUTRALISATION
On peut également appeler cette phase, la détoxification « chimique » pour simplifier la compréhension. Cette phase permet de neutraliser les toxines qui arrivent dans le foie afin de les rendre inertes pour qu’elles n’agressent pas nos organes. Elle est indispensable afin que notre foie puisse éliminer les toxines endogènes ou exogènes.
Dans cette phase intervient des molécules essentielles, pour ces phénomènes de détoxification, que l’on appelle les cytochromes P450 (CYP450). Il existe plusieurs cytochromes P450 et chacun en fonction de sa structure, va pouvoir s’occuper de telle ou telle molécule. D’ailleurs c’est à cause de ces CYP450 qu’il existe des intéraction médicamenteuses ou encore des intéraction avec des aliments.
Exemple d’intéraction avec le jus de pamplemouse. Ce dernier va inhiber un CYP450 très important que l’on appelle le CYP3A4 (ou cytochrome P 450 3A4 ). Or ce CYP3A4 est en charge de de la métabolisation de nombreuses molécules dont plusieurs médicaments. Quand on boit beaucoup de jus de pamplemouse, notre CYP3A4 va mal fonctionner. De ce fait, les médicaments qui devraient être transformés par ce cytochrome vont rester plus longemps dans le sang, augmentant ainsi leurs actions et leurs effest secondaires.

Exemple d’intéraction avec les médicaments anti-hypertenseurs comme la Nifedipine . Cette dernière qui sera donc trop active, va entraîner des hypotensions. Ce qui se passe c’est quand la personne boit du jus de pamplemouse le médicament n’est alors plus dosé correctement et peut ainsi avoir des effets secondaires génants qui ne sont pas toujours bien expliqués car on ne pense pas à ce type d’interaction.
L’action de ces cytochromes correspond à une « bio-activation ». Une fois le xénobiotique transformé par la phase I, ce dernier reste actif, on parle de « métabolites intermédiaire actif ».
PHASE II : PHASE D’ELIMINATION DES DECHETS OU TOXINES
C’est la phase finale de la détoxication « chimique » hépatique. Les cellules hépatiques fixent une molécule (glucidique, souffrée ou autre) sur la toxine pour la neutraliser. Cette ation rend la molécule éliminable par le foie ou les reins. En effet une molécule qui est liposoluble ne peut être éliminée en l’état. Elle a besoin d’être transformée en molécule hydrosoluble pour pouvoir être éliminée. C’est tout l’enjeux de cette deuxième phase.
Pour des raisons génétiques, des personnes détoxifieront mieux que d’autres du faite d’une phase II plus ou moins efficace. Cela explique que certaines personnes soient plus sensibles à l’alcool ou supportent plus ou moins certains médicaments.
PHASE III : LE DRAINAGE DU FOIE, OU L’ELIMINATION DES TOXINES GRACE A LA FONCTION EMONCTORIELLE DE L’ORGANISME
La distinction des ces phases est importante parce que les traitements agissants sur les phases I et II sont souvent bien différents de ceux qui agissent sur la phase III. En pratique cette phase III a pour objectif final de faire sortir à l’extérieur de l’organisme, le plus possible de déchets et de molécules toxiques pour éviter qu’il ne s’encrasse.
Pour cela notre corps dispose d’émonctoires qui vont « filtrer » les toxines et les rejeter à l’extérieur de l’organisme,
il y a :
- 2 émonctoires principaux : le FOIE et les REINS
- 2 émonctoires secondaires ou accessoires : LA PEAU et LES MUQUEUSES (surtout intestins et poumons, mais aussi les muqueuses ORL et génito-urinaires).
Dans un premier temps si tout se passe bien, les reins éliminent les toxines hydrosolubles. La bile élimine les toxines liposolubles soit les graisses . D’où la nécessité d’avoir une vésicule biliaire et un foie qui fonctionnent correctement. Pour mémoire la vésicule biliaire est l’organe de stockage de la bile qui est fabriquée par le foie.
Si le foie fonctionne mal il y a des solutions avec la phytothérapie pour l’aider à mieux fonctionner. On pourra agir soit sur la fabrication de la bile et sa progression au sein du foie. On utilise dans ce cas des plantes ayant un effet cholérétique. Ou stimuler l’évacuation de la bile en dehors du foie et la contraction de la vésicule biliaire. C’est l’effet cholagogue de la plante. Cela aidera à évacuer cette bile qui pourrait s’y accumuler anormalement et ainsi favoriser des calculs biliaires ou simplement une mauvaise digestion.
Si l’organisme est surchargé de toxines, les émonctoires secondaires prennent le relais et viennent aider le foie et les reins à éliminer les toxines. C’est ainsi que l’on voit apparaître des problèmes de peau par exemple, des symptômes divers et variés qui ne sont en général pas trop agréables.