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Comment savoir si vous avez une résistance à l’insuline ? Il existe des signes cliniques potentiels d’une résistance à l’insuline ou encore appelé une insulinorésistance ? Pourquoi est-il important de connaître ces signes ? Parce que vous pouvez avoir une glycémie à jeûn normale, dans les normes du laboratoire, et pourtant avoir une résistance à l’insuline. Une résistance à l’insuline qui s’installe et qui dure dans le temps augmente le risque de diabète. Alors si vous avez connaissance de ces signes cliniques vous pourrez plus facilement éviter de développer un diabète et être acteur de votre santé.

Mais avant de vous donner les signes évocateurs d’une résistance à l’insuline, je vous explique ce qu’est l’insuline et son fonctionnement dans notre organisme.

Comment savoir si vous êtes résistant à l’insuline ? Delphine Basset Praticienne en Nutrithérapie & Micronutrition

Qu’est ce que l’insuline ?

L’insuline est une hormone synthétisée par notre pancréas en réponse à une augmentation de la glycémie dans le sang. L’insuline a pour mission de diminuer notre taux de sucre dans le sang en faisant rentrer le glucose dans la cellule. C’est une hormone de mise en réserve, de stockage qui a un impact sur le métabolisme glucidique.

Comment fonctionne l’insuline dans notre organisme ?

Nous avons à la surface de nos cellules des récepteurs à l’insuline. Ces récepteurs à l’insuline sont comme des serrures sur une porte. Pour que le glucose puisse rentrer dans la cellule, il faut avoir des serrures qui fonctionnent correctement, et la bonne clé, l’insuline. Une fois que l’insuline est sur son récepteur, elle peut alors envoyer le message au transporteur du glucose, le GLUT 4, de faire rentrer le glucose dans la cellule.

Pour que ces récepteurs à l’insuline fonctionnent correctement il faut que plusieurs conditions soient respectées. Je vous laisse les découvrir sur la vidéo suivante

Comment optimiser le fonctionnement de l’insuline ?

Revenons sur les signes cliniques d’une résistance à l’insuline potentielle.

Quels sont les signes cliniques d’une résistance à l’insuline ?

Grâce à la connaissance de ces signes cliniques vous serez en mesure d’évaluer si vous êtes concerné par l’insulinorésistance. La biologie pourra vous aider dans un deuxième temps à valider votre évaluation. Si c’est le cas vous pourrez avec une alimentation adaptée, une activité physique régulière et s’il n’y a pas d’autres causes de dysfonctionnement, supprimer cette insulinorésistance.

1- Le surpoids ou l’obésité

Pour un adulte vous êtes considéré par l’OMS en surpoids ou en obésité comme suit : il y a surpoids quand l’IMC est égal ou supérieur à 25. Il y a obésité quand l’IMC est égal ou supérieur à 30.

L’indice de masse corporelle est calculé en divisant le poids par la taille au carré, il faut donc prendre la mesure de ces deux éléments au préalable. Puis, par exemple, si vous mesurez 1,70 mètres, il faudra multiplier la valeur par elle-même, soit 1.70*1.70 ce qui donne 2.89. Ensuite, pour un poids de 63 kg par exemple, il faudra diviser ce chiffre par 2.89, ce qui donne un IMC à 21.8 kg/m².

2 – Le tour de taille

  • Votre tour de taille ne devrait pas dépasser 94 cm chez les hommes et 80 cm chez les femmes. Au délà de la problèmatique liée à l’insuline, cette graisse viscérale n’est pas bonne du tout pour votre santé car plus vous avez un tour de taille important plus le risque de maladie cardiovasculaire augmente

Comment mesurer son tour de taille ?

Placez un ruban à mesurer autour de votre ventre nu juste au-dessus de l’os de la hanche supérieure. Commencez par le haut de votre os de la hanche, puis porter le ruban à mesurer tout autour, au niveau de votre nombril. Assurez-vous qu’il n’est pas trop serré et qu’il est tout droit.

Comment mesurer son tour de taille ?
Lien entre le tour de taille et la résistance à l’insuline

3- La fatigue, les coups de pompes

  • Ils peuvent être dus à vos mitochondries qui dysfonctionnent. Les mitochondries sont les centrales énergétiques de nos celllules. Pour synthétiser de l’énergie, que l’on appelle l’ATP (adénosine tri-phosphate), nos mitochondries ont besoin de glucose. Ce glucose se transforme en puryvate dans le cytoplasme de la cellule et peut ensuite rentrer dans la mitochondrie. En cas de dysfonctionnement de la mitochondrie, le puryvate ne peut plus rentrer dans la cellule ce qui fait monter la glycémie et donc produire d’avantage d’insuline par le pancréas. Ce dysfonctionnement mitochondrial a pour conséquence de réduire la synthèse d’ATP d’où la sensation de fatigue et de coup de pompe.

4- L’hirsustisme

  • Cela correspond à une croissance excessive de poils dans des régions cutanées où la pilosité est normalement faible ou absente chez la femme comme le visage, la poitrine, le dos, les fesses…etc La cause à une élévation d’androgènes circulants dans le sang ou une sensibilité augmentée du folicule pileux aux androgènes. Pour en savoir plus consulter l’article en cliquant sur le lien suivant https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=hirsutisme_pm

5 – L’acné

6- Le SOPK

  • Le syndrôme des ovaires polykystiques, pour lequel il y a un lien avec l’insulinorésistance.

7- La NASH

  • Les problématiques de NASH, encore appelé la maladie du foie gras, ou stéatose hépatique non alcoolique. C’est une maladie qui est associée à un syndrôme métabolique (obésité abdominale, cholestérol élevé, diabète, hypertension artérielle…) Si vos réserves au sein de notre organisme sont pleines et que vous ne consommez pas le glucose pour en faire de l’énergie, alors il se transforme en triglycérides soit en gras. Pour en savoir plus cliquez sur le lien suivant https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/steatose-hepatique/definition-facteurs-risque

Quels sont les marqueurs biologiques de l’insuline ?

Pour valider les signes cliniques d’une résistance à l’insuline la biologie peut vous y aider. Voici les marqueurs que vous pouvez faire. L’index ou indice HOMA, l’indice QUICKI. La sécurité sociale rembourse ces marqueurs. D’autres analyses, comme le rapport adiponectine/leptine, ne sont pas remboursées. Les praticiens et praticiennes en micronutrition utilisent ces marqueurs dans leur pratique, tout comme moi, ainsi que les médecins formés en micronutrition. On parle encore de médecine ou approche fonctionnelle de la santé.

1- L’indice ou l’index HOMA, marqueur biologique de l’insuline

  • L’indice HOMA ou l’index HOMA permet de mesurer la résistance à l’insuline. En effet vous pouvez comme précisé plus haut avoir un résultat dans les normes du laboratoire pour votre glycémie et pourtant avoir une résistance à l’insuline. Le HOMA est égal à la Glycémie à jeun (mmol/L) * Insulinémie à jeun (mui/mL)/22.5. Vous comprendrez alors que plus votre glycémie et/ou votre insulinémie sont élevées, plus votre résultat est élevé. Pour pouvoir le calculer vous pouvez cliquer sur le lien suivant : https://elfy.life/calculateur/indice-homa
  • Voici comme interpréter les résultats :
    • Si votre indice de HOMA est inférieur à 1,6, le résultat est normal
    • Si votre indice de HOMA est entre 1,7 et 2,3, vous avez un début d’insulinorésistance
    • Si votre indice de HOMA est supérieur à 2,4 vous souffrez d’insulinorésistance importante
    • En cas d’anomalies, il est conseillé de renouveler ce test tous les 3 mois pour mesurer vos progrès
  • Ce marqueur est intéressant car il permet de prévenir d’un éventuel diabète. Nous pouvons rester avec un homa élevé pendant 10, 15 ans puis déclencher un diabète. L’indice HOMA est un formidable marqueur de prévention santé.

2- L’indice ou l’index QUICKI, deuxième marqueur biologique de l’insuline

  • Deuxième marqueur, L’indice QUICKI ou l’index QUICKI (quantitative insulin sensitivity check index) quant à lui permet de mesurer la sensibilité à l’insuline en étant à jeun.
  • L’indice de QUICKI qui est un marqueur de bonne sensibilité à l’insuline, est l’inverse de l’index HOMA, il doit être le plus haut possible. Pour pouvoir le calculer, cliquez sur le lien suivant https://elfy.life/article/indices-homa-et-quicki-utilite-interpretation
  • Pour interpréter les résultats :
    • Idéalement, votre indice de QUICKI doit être supérieur à 0.339
    • Si votre indice de QUICKI est entre 0.3 et 0.339, votre sensibilité à l’insuline est basse, vous avez un début d’insulinorésistance
    • Si votre indice de QUICKI est inférieur à 0.3, votre sensibilité à l’insuline est fortement diminuée, vous souffrez d’insulinorésistance importante
Comment savoir si vous avez une résistance à l’insuline ?
Index Homa et index Quicki – Analyses en biologie fonctionnelle –
Delphine BASSET Praticienne en Nutrithérapie & Micronutrition

3- Le rapport Adiponectine/Leptine, au délà des marqueurs de l’insuline

  • Ce rapport est intéressant à faire :
    • dès lors que le résultat de l’index HOMA est supérieur à 2.4 et si vous êtes en surpoids, ou en obésité.
    • S’il y a des cancers dans votre famille, le rapport Adiponectine/leptine est un marqueur préventif dans le sens ou il est corrélé au risque de cancer (sein, protaste…). Il est également corrélé au risque de métastases. En effet l’adiponectine est une hormone anti-cancer, la leptine pro-cancer. Il faut savoir que le tissus adipeux peut sécréter jusqu’à 600 molécules, que c’est ce tissu adipeux qui sécréte ces deux hormones. Ce rapport Adiponectine/leptine révèle une inflammation du tissu gras, il participe à une nouvelle définition métabolique du surpoids. Son rapport met en évidence si le tissu gras est dangereux ou pas. Il permet de nous donner des informations très intéressantes sur l’homéostatie de l’organisme.
    • Le tissu adipeux sécréte la leptine qui est l’hormone de la satiété. Le taux de leptine circulant est fonction du tissus adipeux. Chez les sujets avec un surpoids important et les personnes obèses, la leptine ne transmet plus le message de satiété. En effet il y a une diminution de sécrétion des peptides anorexigènes car l’hypotalamus ne reçoit pas ou mal le signal de la leptine. Il s’en suit un rétrocontrôle négatif au niveau des adipocytes qui sécrétent encore plus de leptine. Une résistance à la leptine s’installe, le message de satiété est diminué, voir inexistant. Vous avez alors une sensation d’avoir souvent faim.
    • L’adiponectine est une adipokine qui augmente la sensibilité à l’insuline au niveau des cellules hépatiques et musculaires. Elle augmente l’élimination des acides gras dans les cellules hépatiques. Elle diminue l’inflammation et le stress oxydant. Si vous êtes en surpoids ou obèse, la concentration d’adiponectine diminue.
    • Ce rapport est très pertinent et nous révèle l’inflammation du tissus gras.
Delphine BASSET LASSERRE

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