Le syndrome du côlon irritable (SCI), également connu sous le nom de colopathie fonctionnelle ou syndrome de l’intestin irritable, est un trouble gastro-intestinal chronique qui affecte le fonctionnement du côlon (gros intestin). Il s’agit d’un trouble fonctionnel, ce qui signifie qu’il ne cause pas de lésions structurelles visibles dans l’intestin. Toutefois, il peut provoquer des symptômes désagréables et gênants. Comment savoir concrètement si on est atteint du syndrome du côlon irritable ?
Syndrome du côlon irritable : les symptômes
Vous pouvez être atteint de SCI si vous présentez une douleur abdominale récurrente au moins une fois par semaine, en moyenne, depuis les 3 derniers mois. Cette douleur doit être associée à au moins 2 des critères suivants :
- Les douleurs sont en lien avec la défécation ;
- Il y a un changement dans la fréquence des selles ;
- Et /ou un changement dans la forme des selles.
Ils sont variables en fonction de la personne et de l’importance de l’affection. Chez des personnes atteintes de SCI, on peut observer des douleurs abdominales de type « spasmes » ou crampes, qui sont signalées dans 90 % des cas. En général elles seront aggravées en période de surmenage ou de stress, à cause du lien étroit entre l’intestin et le système nerveux.
On constate aussi des troubles du transit très variables avec de la diarrhée ou de la constipation, voire même l’alternance des deux. Également, des ballonnements, des gaz et même des éructations sont fréquents. Quand les gaz sont incarcérés, ils sont source de douleurs parfois importantes. Inversement, les gaz expulsés soulagent, mais sont une plainte fréquente.
Des troubles de la digestion sont parfois observés : nausées, lourdeurs, céphalée postprandiales… Une satiété précoce peut subvenir, voire un dégoût des aliments ou parfois d’un manque d’envie de manger par peur des aggravations.
Pour les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable, la colopathie peut s’accompagner d’une asthénie (grande fatigue) physique et intellectuelle.
- d’autres troubles en lien avec le système nerveux neurovégétatif peuvent être présents : troubles vasomoteurs, palpitations ou autres spasmes « nerveux ».
À partir de l’ensemble de ces symptômes, on peut diviser les colopathies fonctionnelles en 3 grands groupes.
- Si vous êtes constipé mais vous ne ressentez pas le besoin d’aller à la
selle, une constipation atonique, vous pouvez souffrir de colopathie fonctionnelle avec constipation.
- Si vous allez à la selle une ou plusieurs fois par jour avec des selles
molles ou liquides, vous souffrez sans doute de colopathie
fonctionnelle avec fausse diarrhée.
- Si vous devez aller à la selle plusieurs fois par jour sans pouvoir vous retenir, vous risquez de souffrir de colopathie fonctionnelle avec diarrhée.
Pour aller plus loin, découvrez mon article complet sur la maladie du Syndrome du Colon Irritable.
Quelles sont les étapes à suivre pour déterminer si vous souffrez de SCI ?
Si vous soupçonnez que vous pourriez être atteint du syndrome du côlon irritable, il est important de suivre un processus méthodique pour évaluer vos symptômes et obtenir un diagnostic précis. Voici les étapes à suivre pour déterminer si vous pourriez être atteint du SCI :
L’auto-évaluation des symptômes
Avant de consulter un professionnel de la santé, il est utile de prendre le temps d’auto-évaluer vos symptômes. Gardez un journal dans lequel vous notez régulièrement vos habitudes intestinales, les types de douleurs ou de crampes que vous ressentez, ainsi que les moments où les symptômes sont plus intenses. Notez également les aliments que vous consommez et les éventuels déclencheurs.
La consultation médicale
La consultation d’un professionnel de la santé est essentielle pour obtenir un diagnostic précis du syndrome du côlon irritable. Planifiez une visite chez votre médecin traitant ou un gastro-entérologue. Lors de cette consultation, soyez prêt à discuter ouvertement de vos symptômes, de leur fréquence, de leur durée et de leur impact sur votre vie quotidienne.
L’exclusion d’autres conditions médicales
Un diagnostic précis du syndrome du côlon irritable nécessite souvent l’exclusion d’autres conditions médicales possibles qui pourraient provoquer des symptômes similaires. Votre professionnel de la santé peut effectuer des tests pour écarter d’autres problèmes gastro-intestinaux tels que la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse, la maladie cœliaque et d’autres troubles.
Ces tests peuvent inclure des analyses de sang, des examens d’imagerie comme la coloscopie ou l’endoscopie, et d’autres méthodes de diagnostic. Le processus d’exclusion permet d’identifier plus précisément si les symptômes correspondent au syndrome du côlon irritable ou s’ils sont associés à une autre condition médicale.
En résumé, déterminer si vous êtes atteint du syndrome du côlon irritable implique une démarche progressive. L’auto-évaluation de vos symptômes, suivie d’une consultation médicale et de tests d’exclusion, vous aidera à obtenir un diagnostic précis et à développer un plan de gestion personnalisé. N’oubliez pas que seul un professionnel de la santé est en mesure de confirmer le diagnostic et de vous guider vers les meilleures stratégies pour gérer les symptômes du SCI.
