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On estime qu’environ 15 % des adultes au sein de la population générale se plaignent de symptômes évoquant une colopathie fonctionnelle (ou colite spasmodique). En revanche, on dit que le Syndrome de l’Intestin Irritable (SII), comme défini par les critères officiels, touche seulement 5 % de la population française. Le Syndrome du Côlon Irritable est une affection gastro-intestinale chronique (en cours). Le SCI n’est pas la même chose que la maladie inflammatoire de l’intestin (MICI) qui désigne principalement deux affections graves à long terme, la maladie de Crohn et la maladie ulcéreuse . Les symptômes comprennent des épisodes d’inconfort qui se traduisent en douleurs abdominales, ballonnements et habitudes intestinales changeantes, allant de la diarrhée à la constipation. Le SCI affecte 1 personne sur 7 et est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes et chez les moins de 50 ans.

La différence entre l’intestin et le côlon

Un peu d’anatomie

Le tube digestif est composé des glandes salivaires, de l’œsophage, du foie, de l’estomac, de la vésicule biliaire, du gros intestin, du pancréas, de l’intestin grêle et du rectum.

De quoi se compose notre intestin ?

Il se compose de 3 parties :

  • 1- le duodémum ;
  • 2- l’instestin grêle ;
  • 3- le côlon (ou gros intestin).

Le duodénum est un segment de l’intestin très court (30 cm), mais essentiel. Il se trouve après l’estomac, au niveau du pylore. Il reçoit tous les sucs digestifs en provenance du foie, de la vésicule biliaire et du pancréas. Les enzymes pancréatiques sont indispensables à la digestion. Le duodénum est impliqué dans les difficultés ou les troubles de la digestion, mais n’est en aucun cas responsable d’une colopathie. Toutefois, une anomalie de l’assimilation des aliments concernant la vésicule ou le pancréas aura des répercussions sur la qualité des selles.

L’intestin grêle se divise anatomiquement en 2 parties : le jéjunum et l’iléon. Il est la partie la plus longue du tube digestif. C’est le siège principal de la digestion et de l’absorption des nutriments. La quantité d’aliments et de liquides absorbés dans l’intestin grêle est de 9 litres par jour

La composition de l'intestin

Le gros intestin (ou colon) mesure environ 1 à 1,5 mètres. On a pour habitude de le diviser en plusieurs parties :

  • le cæcum, qui est le début de ce gros tuyau. Il est situé dans la fosse iliaque droite. C’est là où abouche la fin de l’iléon. C’est un endroit de fragilité qui se présente sous forme de « cul-de-sac », puisque les selles ne peuvent aller que dans un sens. De ce fait, ce lieu où peuvent stagner des déchets est défendu par une structure particulière que vous connaissez bien : l’appendice. Cette dernière est une zone riche en globules blancs, un peu comme un ganglion, afin d’éviter la prolifération anarchique de bactéries au niveau de ce cul-de-sac. C’est une zone de douleurs fréquente en cas de colopathie.
  • le côlon droit ou ascendant, qui parcourt tout le flanc droit.
  • l’angle droit du côlon situé derrière le foie, dans l’hypocondre droit. Comme tous les « angles » du côlon, c’est une zone de fragilité qui peut être le siège de douleurs chroniques.
  • le côlon transverse, qui traverse tout l’abdomen en dessous de l’estomac.
  • l’angle gauche du côlon dans l’hypocondre.
  • le côlon gauche ou descendant, qui se situe sur le flanc gauche.
  • le sigmoïde, qui est la fin du côlon gauche. Cette zone anatomique est particulière, car elle fait un coude, une forme de « S », très propice aux douleurs spastiques.
  • le rectum, qui termine le côlon. C’est là où s’accumulent progressivement les selles avant d’être expulsées. On parle aussi d’« ampoule rectale » à cause de son aspect anatomique dilaté comme une ampoule.
  • le canal et l’anus, où passent les selles et où se situent les sphincters anaux qui permettent la continence des selles et la défécation.

On divise aussi le côlon en 2 moitiés :

- côlon proximal : côlon droit + ½ du transverse. C’est un lieu d’absorption. En fait, le côlon va surtout réabsorber de l’eau et des minéraux. La majorité des nutriments ont été ingérés dans le grêle ;

- côlon distal : moitié gauche du transverse + côlon gauche : c’est un lieu de stockage et d’évacuation.

Le syndrome du colon irritable donne des crampes d'estomac
Crédits : Kindel Media / Pexels

Le syndrome du côlon irritable, quel symptômes ?

Les symptômes du syndrome du côlon irritable (SCI) peuvent varier d’une personne à l’autre et peuvent être plus ou moins graves. Les signes les plus courants du SCI comprennent :

  • des douleurs abdominales ou des crampes qui peuvent être soulagées par la défécation ;
  • des ballonnements ou une sensation de distension de l’abdomen ;
  • des changements dans les habitudes intestinales, tels que la constipation, la diarrhée, une alternance de constipation et de diarrhée ou des selles incomplètes ;
  • une sensation de vidange incomplète de l’intestin après la défécation ;
  • des mucus dans les selles ;
  • une impression de nausée ou de malaise après avoir mangé.

Les symptômes du SCI peuvent être déclenchés ou aggravés par des facteurs tels que le stress, les aliments, les boissons, les changements hormonaux ou les infections intestinales.

Il est important de noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques au SCI et peuvent également être présents dans d’autres troubles gastro-intestinaux, il est donc primordial de consulter un professionnel de santé pour obtenir un diagnostic précis.

Pour davantage d’informations, je vous renvoie vers mon article sur comment savoir si vous êtes atteint du syndrome du colon irritable ?

Consultation syndrome colon irritable lambesc et aix en provence
Crédits : cottonbro studio / Pexels

Que faire en cas de syndrome du côlon irritable ?

Le traitement du syndrome du côlon irritable (SCI) vise à soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie. Voici quelques mesures qui peuvent être utiles pour gérer ce dernier :

  1. Changer son alimentation. Il peut être utile de consulter un nutrithérapeute pour identifier les aliments qui déclenchent les symptômes et d’éviter ces derniers. Manger des repas réguliers et prendre le temps de manger lentement peut également aider.
  2. Éviter le stress. Le stress peut déclencher ou aggraver les symptômes du SCI. Il est important de trouver des moyens efficaces pour gérer l’anxiété, tels que la relaxation, la méditation ou l’exercice régulier.
  3. Prendre des médicaments. Les médicaments tels que les antispasmodiques, les laxatifs ou les antidiarrhéiques peuvent aider à soulager les signes du syndrome.
  4. Faire de l’exercice régulièrement. L’exercice fréquent peut aider à réguler les habitudes intestinales et à réduire le stress.
  5. Suivre une thérapie comportementale et cognitive. La thérapie comportementale et cognitive peut aider à gérer les émotions liées au SCI et à modifier les habitudes intestinales.

Il est important de consulter un professionnel de santé pour obtenir un diagnostic précis et un plan de traitement approprié pour le SCI. Il peut être nécessaire d’essayer différentes stratégies pour trouver celles qui fonctionnent le mieux pour chaque individu. Je vous reçois en consultation dans mon cabinet à Lambesc, dans la région d’Aix-en-Provence, ou en visio pour discuter de votre cas.

Delphine BASSET LASSERRE

Author Delphine BASSET LASSERRE

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